Célébration de la Journée nationale de la presse Sous le thème : « Médias sociaux : défis et opportunités »

Sous le haut patronage du Premier Ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministère de la communication chargé des postes et de Télécommunications a organisé hier au palais du peuple, pour la quatrième année consécutive, la journée nationale de la presse, sous le thème « Médias sociaux : défis et opportunités ».

La cérémonie de la journée nationale de la presse a réuni sur place  le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon, des membres du gouvernement, des représentants des corps diplomatiques et consulaires, des représentants des systèmes des Nations-Unies , le secrétaire général du ministère de la communication , Ahmed Youssouf Elmi, le directeur de la communication et des medias , Ibrahim Miyir Ali, le directeur de la publication du journal « La Nation », Fahim Ibrahim Ali , le président  de la commission nationale et de la communication , Ali Mohamed Dimbio, le directeur de la rédaction du journal « La Nation » et président de l’ association des journalistes djiboutiens, Kennedid Ibrahim Houssein, les directeurs des différents médias nationaux (Al Qarn, ADI et la RTD), les  professionnels de medias de la presse écrite et de l’audiovisuel ainsi que des personnalités du monde  des médias ont pris part à l’ événement.

Pour la quatrième année consécutive, le ministère de la communication chargé des postes et des telecommunications a célébré en grande pompe la journée Nationale de la presse au palais du peuple.

Des danses folklores et chants traditionnels ont accompagné les invités et les journalistes de medias nationaux venue assister à la fête de la journée nationale de la presse.  

 

Célébrée chaque année en mois de décembre, la journée nationale de la presse a eu pour thème cette année « Médias sociaux : défis et opportunités », signifiant l’évolution rapide du paysage médiatique, façonné par la montée en puissance des plateformes de médias sociaux. Une réalité incontournable de notre époque où ces plateformes sont devenues le principal vecteur de communication et d’expression d’ou la question de leur régulation se pose avec acuité. 

« Les défis posés par les médias sociaux nous appellent à renforcer notre appui au journalisme de qualité, fondé sur la véracité, la rigueur et l’éthique »

Radwan Abdillahi Bahdon Ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications

Nous voici à nouveau réunis, dans ce temple de la République qu’est le Palais du Peuple, pour célébrer la Journée nationale de la Presse.

Année après année, cette journée revêt une importance particulière dans notre nation, car elle témoigne de l’engagement du gouvernement, sous la houlette de Son Excellence le Président Ismail Omar Guelleh, envers cette noble profession et du rôle crucial qu’elle tient dans notre société.

A cet égard, je tiens à rendre hommage à nos professionnels des médias en félicitant Monsieur Guirreh Moumin Okieh pour sa distinction aux IGAD Medias Awards, organisés le 26 novembre dernier à Djibouti.

Le thème de cette année, qui s’intitule « Médias sociaux : défis et opportunités », souligne l’évolution rapide du paysage médiatique, façonné par la montée en puissance des plateformes de médias sociaux. Ces outils, qui ont transformé la manière dont nous interagissons, partageons des informations et exprimons nos opinions, présentent à la fois des défis et des opportunités.

Les médias sociaux ont indéniablement élargi le champ de la liberté d’expression, permettant à chacun de contribuer à la discussion publique. Cependant, cette même ouverture a engendré des défis, notamment la propagation de fausses informations, la désinformation et parfois même la haine en ligne. En tant que gardiens de l’information, il est de notre responsabilité commune de naviguer avec précaution dans ces eaux numériques tumultueuses.

Les défis posés par les médias sociaux nous appellent à renforcer notre appui au journalisme de qualité, fondé sur la véracité, la rigueur et l’éthique. En investissant dans la formation et le développement professionnel de nos journalistes, nous construirons une presse plus robuste et résiliente, prête à relever les défis du XXIe siècle.

Parallèlement, les médias sociaux offrent des opportunités sans précédent pour connecter les citoyens, promouvoir la transparence et amplifier les voix sages qui ne pouvaient s’exprimer autrefois. Ces plateformes sont devenues un forum mondial où les idées, les cultures et les expériences se croisent, créant un tissu social d’une richesse infinie.

Conformément à la feuille de route gouvernementale tracée par le chef de l’Etat, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, mon département et moi-même, nous nous engageons à créer un environnement favorable à l’émergence de médias sociaux responsables. Nous collaborerons avec les acteurs de l’industrie, les organisations de la société civile et les médias pour développer des normes et des pratiques qui favorisent un discours en ligne sain et inclusif.

Cette Journée est une opportunité pour nous tous de réaffirmer notre attachement à la liberté d’expression certes, mais aussi à la qualité et l’honnêteté de l’information. Les médias sociaux peuvent être un catalyseur puissant pour le progrès et le développement, à condition que nous soyons collectivement responsables de leur utilisation.

Cette thématique reflète également la réalité actuelle de la société moderne, où les médias sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion de l’information et la création de liens entre les médias traditionnels et le public.

En effet, cette 4eme édition de la journée Nationale de la presse a été une journée de rencontre pour célébrer ensemble un métier et une profession investis d’une mission de service public. Une journée de réflexion et d’échange pour marquer une pause, évaluer le chemin parcouru et se projeter dans l’avenir car la presse nationale à beaucoup de défis à relever.

Lors de cette journée de célébration, les professionnels de medias et les invités de marque ont suivi une série de discours mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les professionnels des médias dans l’ère des médias sociaux.

D’emblée, le président de l’association des journalistes djiboutiens, Kenedid Ibrahim Houssein a salué les nombreux efforts accomplis par le MCPT pour la formation des professionnels des médias nationaux mais aussi pour valoriser le métier de journaliste à travers des récompenses pour cultiver l’excellence.

« Je voudrais ici saluer les nombreux efforts qui ont été accomplis par le MCPT pour pallier cette situation en organisant des sessions de formations pour les professionnels des médias nationaux mais aussi pour valoriser le métier de journaliste à travers des récompenses pour cultiver l’excellence ».

Il a entre autre remercié le ministre de la communication d’avoir initié ce rendez-vous annuel qui fait honneur aux nombreux professionnels de medias nationaux de notre pays. « Ce rendez-vous annuel initié par le Ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications nous l’avions salué dès son lancement en décembre 2020. En tant qu’organisation professionnelle regroupant le personnel des médias djiboutiens nous nous sommes réjouis de cette initiative qui tombait à point nommé ».

De son côté, le président de la commission nationale de communication, Ali Mohamed Dimbio a exprimé que cette journée rappelle donc à chacun d’entre nous l’importance de la presse et des journalistes dans le monde.

« Cette journée rappelle donc à chacun d’entre nous l’importance de la presse et des journalistes. Et même si cette journée est nationale, nous ne pouvons pas, au regard de l’actualité ne pas avoir une pensée émue, attristée et révoltée pour les journalistes tués à travers le monde cette année et plus particulièrement à Gaza, et dont le seul tort est d’avoir voulu exercer leur métier en toute liberté ».

 Pour le ministre de la communication, Radwan Abdillahi Bahdon cette journée revêt une importance particulière dans notre pays, car elle témoigne de l’engagement du gouvernement, sous la houlette de Son Excellence le Président Ismail Omar Guelleh, envers cette noble profession et du rôle crucial qu’elle tient dans notre société.

Il a par ailleurs félicité le photographe Guirreh Moumin Okieh pour sa distinction aux IGAD Medias Awards, organisés le 26 novembre dernier à Djibouti.

L’issue de cette journée de la nationale de la presse, le premier ministre, M.Abdoulkader Kamil Mohamed a rappelé dans son discours que le thème retenu cette année, « Médias sociaux : défis et opportunités », sont une réalité incontournable de notre époque où ces plateformes sont devenus le principal vecteur de communication et d’expression et la question de leur régulation se pose avec acuité. 

Il a entre autre félicité le Ministère de la Communication et tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette journée, dédiée à reconnaître l’importance cruciale des médias dans notre société.

Pour conclure cette journée mémorable, les personnalités de marque ont effectué une visite guidée de l’exposition d’archives du journal La Nation, et des stands érigés pour la journée.

                                                                                                              SOUBER

« L’enjeu serait de garantir un espace numérique sûr et respectueux des droits de chacun dans le respect des principes fondamentaux de la liberté d’expression »

Abdoulkader Kamil Mohamed Premier ministre

C’est avec un grand honneur et une profonde conviction que je prends la parole aujourd’hui, en cette Journée nationale de la Presse, un événement majeur que nous célébrons chaque année au mois de décembre. Je tiens à féliciter le Ministère de la Communication et tous ceux qui ont contribué à l’organisation de cette journée, dédiée à reconnaître l’importance cruciale des médias dans notre société.

Le thème retenu cette année, « Médias sociaux : défis et opportunités », sont une réalité incontournable de notre époque où ces plateformes sont devenus le principal vecteur de communication et d’expression et la question de leur régulation se pose avec acuité. Les enjeux sociétaux majeurs auxquels nous sommes confrontés à l’ère du numérique, mettent en évidence la délicate balance entre la liberté d’expression et la nécessité de réguler les médias sociaux. 

Certes, ces derniers ont révolutionné la communication et offert des opportunités sans précédent pour l’expression individuelle et collective, toutefois, ils posent des défis juridiques majeurs. Cette liberté d’expression n’est pas sans limites et la désinformation, communément appelée “fake news”, pose un défi majeur. C’est pourquoi, l’enjeu crucial pour les années à venir serait de garantir un espace numérique sûr et respectueux des droits de chacun dans le respect des principes fondamentaux de la liberté d’expression.

Beaucoup ne partagent pas avec les médias de masse le principe d’un projet éditorial, néanmoins, la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des piliers fondamentaux de notre démocratie. Nous sommes résolus à protéger ces valeurs en encourageant l’encadrement et le développement d’un journalisme citoyen, responsable, éthique et empreint de neutralité axiologique.

De plus, force est de constater que l’importance de la liberté d’expression sur les médias sociaux ne saurait être sous-estimée. En ce sens, comment concilier la liberté d’expression avec la nécessité de protéger les individus contre les abus tels que la désinformation, le discours de haine ou le cyber harcèlement ? En effet, les médias sociaux continueront d’évoluer, tout comme les défis juridiques qu’ils posent mais il serait impératif de mener la réflexion sur cet équilibre délicat entre liberté d’expression, de régulation, rester vigilants et engagés dans la promotion d’un usage responsable des réseaux socio-numériques.

Pour terminer, je souhaite réaffirmer notre engagement envers la liberté de la presse et notre reconnaissance du rôle essentiel des médias dans la construction d’une société informée et éclairée. Ensemble, nous surmonterons les défis posés par les médias sociaux et nous saisirons les opportunités qu’ils offrent pour renforcer notre démocratie et promouvoir le bien-être de notre nation.

« Du haut de cette tribune, j’avais plaidé pour les assises de la presse nationale. Une telle initiative apparait  aujourd’hui encore comme une nécessité urgente »

Ali Mohamed Dimbio Président de la Commission Nationale de la Communication (CNC)

Un vibrant plaidoyer pour les assises nationales de la presse

Permettez-moi que je commence mon intervention par remercier et par féliciter le ministre de la communication. Le féliciter tout d’abord pour avoir revivifié cette journée nationale de la presse et pour l’avoir organisé pour la 4eme année d’affilée. Et ensuite le remercier aussi pour y avoir associé la commission nationale de communication.

Cette journée rappelle donc à chacun d’entre nous l’importance de la presse et des journalistes. Et même si cette journée est nationale, nous ne pouvons pas, au regard de l’actualité ne pas avoir une pensée émue, attristée et révoltée pour les journalistes tués à travers le monde cette année et plus particulièrement à Gaza, et dont le seul tort est d’avoir voulu exercer leur métier en toute liberté.

Je reviens maintenant au thème du jour consacré aux médias sociaux. Il ne s’agit d’après moi ni d’un thème d’une simple actualité et encore moins d’un thème à la mode. Il s’agit d’un thème paradigme qui est entrain de dessiner une nouvelle configuration des médias, de l’information et de la communication. Alors oui ! Comme le dit si joliment l’intitulé, les médias sociaux comportent des défis et des opportunités. Mais pour être conscient de ces défis et de ces opportunités, il nous faut dans un premier temps, ajuster notre perception à la mesure de ces enjeux. C’est-à-dire ne pas regarder les médias sociaux comme de simples pratiques à la marge ou comme des pratiques accessoires dans un paysage médiatique dominé par les médias conventionnels. Nous devons perdre définitivement cette illusion. Et pour parler un peu comme le psychanalyste, nous devons basculer du principe de désir vers un principe de réalité. 

Le premier défi qui s’offre donc à nous les responsables c’est d’ouvrir les yeux sur la pertinence et l’efficacité de l’information véhiculée par les médias conventionnels soumis à une concurrence de plus en plus féroces des médias sociaux. Et si nous ne faisons pas cette analyse, en même temps critique et lucide, nous faisons la politique d’Autriche. Et les risques c’est que les assauts répétés des médias sociaux finissent par ouvrir des brèches et ensuite par détruire complètement les digues qui protègent notre cohésion sociale. 

Déjà l’année dernière, du haut de cette tribune, j’avais plaidé pour les assises de la presse nationale afin d’éviter une obsolescence programmée de nos médias. Une telle initiative, Monsieur le premier ministre, apparait aujourd’hui encore comme une nécessité urgente. Car il nous faut un cadre innovant où les médias sociaux et les médias conventionnels seraient dans une logique de cohabitation, d’interaction et pourquoi pas de complémentarité. 

Comme vous le savez, la problématique de médias sociaux est complexe. Leurs régulations et leur encadrement se posent avec acquitté dans toutes les nations du monde. Avec la possibilité aujourd’hui, pour tout un chacun de produire des contenus informationnels, sans pour autant exercer le métier de journaliste, ces médias sont en passe de rendre obsolète la charte de Munich de 1971 qui précise les droits et les devoirs des journalistes. Ces médias, ou plus tôt ces grandes plateformes qui ont avant tout des visées commerciales, préfèrent privilégier la circulation des contenus. Cette circulation des contenus, dynamisées par des algorithmes sophistiqués pose problème, parfois aux regards de nos valeurs, parfois au regard de nos lois et parfois aussi au regard de nos institutions. Comment donc contrer ces informations complotistes, ces fakes news propagandistes ou ces discours de haine et d’intolérance ? Bref, comment contrer ces coups portés à la Vérité, a l’Objectivité mais aussi à notre authenticité culturelle ?

« Il nous faut un cadre innovant où les médias sociaux et les médias conventionnels seraient dans une logique de cohabitation, d’interaction et de complémentarité »

La réponse, ou plus tôt la riposte face à ces menaces se trouve à mon avis dans une régulation à double niveau. Le niveau continental mais aussi le niveau national. 

Je ne vais pas m’attarder ici sur le niveau continental. Mais je tiens à vous informer que le réseau des régulateurs du continent dont fait partie la commission nationale de la communication de Djibouti s’active pour parler d’une seule voix et pour contraindre les grandes plateformes à réguler leurs contenus. Le combat n’est pas gagné d’avance mais l’exemple de l’union européenne avec le DMC et DMA nous inspire, et les grandes plateformes de GAFAM qui faisaient la sourde oreille commencent à comprendre la détermination des africains sur ce sujet. 

Mais la régulation au niveau national est aussi importante, sinon plus importante que la régulation au niveau continental. Pour cela, il nous faut mettre en place tout un arsenal de mesures juridiques, réglementaires et technologiques.

Là aussi avec une matrice claire : c’est qui est illégal hors ligne doit être rendu illégal en ligne. La création d’une cellule de veille numérique par le gouvernement sous la supervision de notre commission est une étape très importante dans ce processus de régulation. Mais nous devons faire encore d’avantages pour que les médias sociaux et les réseaux sociaux ne soient plus des déversoirs de haines et de manipulations. 

Je ne voudrais pas terminer mon intervention en laissant l’impression que les médias sociaux ne charrient que des contenus négatifs. Au contraire, l’apport des médias sociaux, en termes de facilité de communication, en termes d’accès à la connaissance mais aussi en termes de démocratie de proximité, tous ces apports profitent au développement de notre économie et de notre société. Et c’est parce que nous devons protéger ces vertus des médias sociaux que nous devons en expurger tous les vices. 

Réaction

Guirreh Moumin Okiyeh

Reporter-photographe du quotidien La Nation

Aujourd’hui, les professionnels des Médias et de la Presse  se sont réunis pour célébrer  la journée Nationale de la Presse qui est à sa  quatrième édition. Et c’est avec un sentiment de joie que je me joins avec mes confrères et consœurs ici  présents, à la célébration de cette journée qui nous est entièrement dédiée. Je profite de cette occasion pour remercier mon  ministre de tutelle d’avoir eu l’amabilité de mentionner dans son discours le prix que j’ai obtenu récemment suite au concours de la première édition du prix de l’IGAD pour les médias. Cela me touche personnellement et m’encourage à ne pas baisser les bras et à continuer de travailler encore plus. Je voudrais  également profiter   de cette occasion pour saluer l’ensemble des professionnels des Médias et de la Presse et leur adresser mes meilleurs vœux.  

« Le premier défi qui se pose avec acuité est de s’adapter aux nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication qui ont révolutionné le monde »

Discours du Président de l’Union de la Presse de Djibouti, Kennedid Ibrahim Houssein

C’est un honneur et un plaisir pour moi de prendre part à la célébration de la Journée Nationale de la presse  qui est à sa 4ème édition. Ce rendez-vous annuel initié par le Ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications nous l’avions salué dès son lancement en décembre 2020. En tant qu’organisation professionnelle regroupant le personnel des médias djiboutiens nous nous sommes  réjouis  de  cette initiative qui  tombait à point nommé. Enfin, la presse nationale avait sa journée. Une journée de rencontre et de réflexion pour célébrer un métier et une profession investis d’une mission de service public. Une journée pour marquer une pause, évaluer le chemin parcouru et se projeter dans l’avenir car la presse nationale a beaucoup de défis à relever. Le premier qui se pose avec acuité est de s’adapter aux nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication qui ont révolutionnée le monde.  

Le thème retenu cette année est pertinent à  plus d’un titre : « Médias sociaux : défis et opportunités ». Les réseaux sociaux influencent la société moderne de plusieurs manières. Ils modifient les modes de communication, facilitant l’échange rapide d’informations et de nouvelles, et permettant aux gens de rester connectés, peu importe la distance.

Comme vous le savez, ces dernières années sur la toile ont émergé des pages facebook se réclamant médias sociaux et diffusant des informations quotidiennes sur le pays et la société djiboutienne. Même si cette présence foisonnante sur le net de ce genre de médias a  beaucoup d’aspects positifs, il n’en demeure pas moins  que les médias sociaux versent souvent dans la diffamation et  l’intox.

Dans ce contexte, il est temps, pour les médias d’information, d’appliquer de manière encore plus stricte les normes et l’éthique professionnelles, d’éviter la publication d’informations non vérifiées et de prendre leurs distances d’informations qui pourraient être intéressantes pour un certain public, mais qui ne sont pas d’intérêt public.

Entre autres ces pratiques  doivent être de mise : Vérifier l’exactitude des informations, assumer la responsabilité de leur éventuelle inexactitude, faire preuve de transparence au sujet des sources des récits et des informations, protéger ses sources. Savoir dans quels cas la publication de certaines informations est contraire à l’éthique. Savoir établir le juste équilibre entre la protection de la vie privée et le plus vaste droit de l’intérêt général.

La presse à Djibouti a ses singularités mais partage aussi de nombreuses similitudes avec celle de notre continent africain. Moyens insuffisants, ressources humaines à renforcer  etc…. Même si ces dernières années notre presse nationale est submergée par le factuel, nous ne croyons pas que la période glorieuse est derrière nous. Au contraire nous espérons   un sursaut d’orgueil de la part des médias nationaux pour  que,  dans un proche avenir,  une  place soit donnée à l’analyse, à la réflexion et aux débats  pour livrer au public une information  pertinente et équilibrée dans le respect de l’éthique et de la déontologie du métier.

Je voudrais ici saluer les nombreux efforts qui ont été accomplis par le MCPT pour pallier cette situation en organisant des sessions de formations pour les professionnels des médias nationaux mais aussi  pour valoriser le métier de journaliste à travers des récompenses pour cultiver l’excellence.

Dans ce sens, notre association soutenue par le MCPT organise chaque année le prix de la presse pour distinguer annuellement les meilleurs communicateurs.

L’avenir de la presse dépend des hommes et femmes qui exercent dans ce secteur. L’avenir dépend de nous. Il dépend de ce que nous faisons aujourd’hui au quotidien, individuellement et collectivement. Car en effet c’est dans le présent qu’on prépare le futur et ce que seront les perspectives d’avenir. Le contexte présent se caractérise par des avancées sociales et un progrès remarquable de la condition des professionnels des médias…

Pour  conclure, j’aimerais appeler l’ensemble des responsables publics et des journalistes de travailler main dans la main afin de permettre à nos médias de s’épanouir et donner le meilleur d’eux-mêmes et ce dans le bien de notre pays et de tout un chacun.

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