Pour répondre à la volonté du Ministre-Gouverneur du District autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahima Bacongo, de supprimer la commune du plateau, le mercredi 15 mai 2024, les habitants du Plateau ont tenu une conférence de presse à la Cité Esculape. Yeboué Angoua Yéboué, président du Conseil des Sages et doyen d’âge, a donné son avis sur la question. Qu’en est-il ?
Les critères légaux du Plateau
Le porte-parole Yéboué a rappelé les critères légaux définissant une collectivité territoriale selon la loi N° 2012-1128 du 13 décembre 2012 : démographie, infrastructures, cohésion sociale, potentiel économique et financier, ainsi que l’étendue géographique. Le Plateau, avec ses 7 186 habitants (recensement 2021), abrite des institutions majeures comme la Présidence, l’Assemblée Nationale, et des infrastructures importantes, prouvant ainsi qu’elle répond à ces critères.
Il a souligné la cohésion sociale existante et l’importance économique du Plateau, centre administratif et commercial de la Côte d’Ivoire. Avec ses 3,945 km² et 18 quartiers, la commune est un pivot régional.
Critique des déclarations de Bacongo
Yéboué a critiqué les déclarations de Bacongo sur l’élection du maire, affirmant que Jacques Ehouo a été démocratiquement élu pour un second mandat en 2023, malgré les allégations de fraude. Ehouo avait déjà été élu député en 2016 et 2021.
Il a aussi contesté l’affirmation de Bacongo sur les électeurs venus d’ailleurs, soulignant que des situations similaires existent dans d’autres communes pour des raisons diverses. En 2015 et 2020, les élections présidentielles ont vu une participation élevée malgré une population officielle inférieure à celle des votants.
Le budget communal de 14 milliards de francs CFA témoigne de la bonne gestion sous Ehouo, avec des améliorations notables en éducation, social et économie. Yéboué a rappelé que les précédents gouverneurs avaient de bonnes relations avec les habitants du Plateau, contrastant avec Bacongo.
En conclusion, Yéboué a affirmé que les réflexions actuelles du Ministre-Gouverneur sont perçues comme une tentative de contournement des règles démocratiques et de mépris pour les habitants du Plateau.